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Paroisse Bienheureux Marcel Callo 44
19 février 2017

Dimanche de la santé : témoignage de Cécile

Témoignage Dimanche de la Santé – 12 février 2017

             Tout d’abord je voulais dire que je suis heureuse de pouvoir partager ici ma petite expérience auprès des malades, car c’est le témoignage de bénévoles il y a quelques années qui avait fait naître en moi cette idée : Et pourquoi pas moi ? Quand j’aurai du temps, un jour, j’aimerais bien donner un peu d’écoute aux malades…

             Et puis c’est arrivé, plus rapidement que prévu. Je me suis trouvée il y a un an dans l’incapacité de continuer à travailler. Il y a eu un temps de pause, il fallait se reposer mais très vite la petite graine tombée là il y a longtemps s’est rappelée à moi. Et fin avril j’ai fait mes premiers pas de bénévole « stagiaire » à la Polyclinique de l’Atlantique puis à l’Hôpital Laënnec. Pendant deux mois j’ai été accueillie par les aumôniers et bénévoles pendant leurs visites auprès des malades. Ce qui m’a marqué c’est la richesse de nos différences.

             Du côté des bénévoles, pas 2 n’entrent dans une chambre de la même manière et il y a pourtant chez tous le même amour et respect de la personne chez qui on entre. Chacun établit le dialogue, écoute, avec sa sensibilité, là où il en est dans sa propre vie de Foi. Et toujours porté par le Seigneur.

             Depuis septembre dernier je suis bénévole à la Polyclinique au service orthopédie. Et du côté des visités aussi se retrouve toute la richesse de l’humanité. Des hommes, des femmes, quelques jeunes, quelques personnes très agées. Je suis accueillie le plus souvent, mais pas toujours- invitée à entrer et à rester. Parfois même à m’asseoir. La discussion peut s’engager. C’est le malade qui décide de ce qu’il nous livre de lui, de ses souffrances, de ses craintes et ses angoisses. Mais aussi ce qu’il aime, ce qui fait sa force. Il peut nous arriver  de partager notre Foi, de prier ensemble. Quand une personne n’est pas bien nous essayons de l’aider à « choisir la vie » en relevant ce qu’il y a de positif dans ce qu’elle nous dit, ou même dans les objets de sa chambre : un dessin d’enfant, un bouquet…

             Le Seigneur est présent et me guide avant même les visites… quand je suis découragée après avoir essuyé plusieurs refus (et de nombreuses chambres vides). Je pense « Bon, là Seigneur tu exagères ! » Et juste après, une belle rencontre de 3/4 d’heure ! Quand j’entre et que je sens une certaine inquiétude ?,  une méfiance ? Et qu’après quelques minutes je sens la personne se détendre, qu’elle me confie ses inquiétudes, ses douleurs et qu’à mon au-revoir, elle me remercie avec de grands sourires. Moi je n’ai fait qu’écouter, j’ai essayé d’aimer, de trouver la vie dans ses paroles. Le Seigneur a fait tout le reste !

             Finalement ce service m’a permis à moi aussi de « choisir la vie ». L’amitié et l’accompagnement des aumôniers et des autres bénévoles sont réconfortants. Je peux me rendre utile dans cette période de ma vie où mon avenir professionnel est incertain. Les visites hebdomadaires sont devenues très rapidement un moment important de mes semaines. J’arrivais parfois fatiguée et le moral au plus bas. Et je me suis rendu compte que je rentrais plus en forme qu’en arrivant !

             Pour conclure, je voudrais reprendre les mots du Livret « Choisis la Vie » qui a été édité pour ce dimanche de la Santé : « D’abord accueillir l’amour gratuit de Dieu ! Et puis, apprendre à aimer comme Jésus et devenir ainsi bénédiction pour ceux que nous rencontrons. Cela entraîne à cultiver en nous l’humilité et le service des autres comme le Christ nous en a montré l’exemple. Ainsi, la loi du Seigneur devient chemin de Vie en plénitude. »

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Biographie de Marcel Callo

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Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.

Il est membre de la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère auxScouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.

Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Il se fiance officiellement le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.

La sœur de Marcel décède dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela pendant plusieurs mois sans encombres.

L’inévitable arrive, il est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 etenvoyé à la prison de Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de prière et de partage.

Deuxième arrestation pour le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre 1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid.

Après avoir perdu 40 kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945.

Il est béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

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