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Paroisse Bienheureux Marcel Callo 44
29 septembre 2015

Homélie pour la messe de rentrée 2015

Les textes que nous avons choisis pour ce jour nous proposent deux images. St Paul a d’abord pris l’image du corps pour dire que dans une communauté, il y a différents membres, chacun avec son rôle, sa mission, sa tâche… mais tous ensemble, ils forment un seul corps. Le Corps du Christ, l’Eglise, animée par un seul Esprit. Et le Christ dans l’évangile utilise l’image de la vigne pour nous dire qu’il est lui la vigne et pour que les sarments portent du fruit, il faut qu’ils soient bien reliés à la vigne. Nous sommes les sarments, nous devons être unis au Christ, nous nourrir à lui pour porter du fruit. Je crois que ces deux images sont assez parlantes.

Ces deux images nous invitent à faire corps avec le Christ pour porter du fruit !

De quel fruit s’agit-il ? Curieusement le texte d’évangile parle de porter beaucoup de fruit – au singulier. Ce qui peut nous apparaître un peu illogique. S’il y a beaucoup de fruit, ça devrait être au pluriel. Et pourtant, non c’est au singulier. La suite du texte, de ce chapitre 15 de St Jean nous donne la réponse, il s’agit de l’amour. Beaucoup d’amour. Le Christ nous invite à demeurer dans son amour. On comprend l’image de la vigne : être unis au Christ, comme les sarments à la vigne, c’est demeurer dans l’amour du Christ, c’est-à-dire l’aimer et être dignes de son amour pour nous.

Alors, voilà en cette messe de rentrée, je pourrais simplement vous donner cette consigne : ‘Aimer, aimons-nous les uns les autres, comme le Christ nous a aimé…, jusqu’au bout… ! » C’est bien, mais, on entend ça tous les dimanches. Alors en ce début d’année, je pourrais reprendre toutes les orientations qui vont venir pour préciser quelques pistes qui nous permettrons de mieux aimer tout au long de l’année.

1 – L’Accueil. Accueillir, s’accueillir, accueillir l’autre dans sa différence, dans son étrangeté, dans sa différence,  dans le respect de sa dignité, de sa personne. Ce n’est pas toujours facile. L’amour commence par l’accueil. Notre capacité d’accueil est mise à rude épreuve, personnellement, mais aussi collectivement. Les images qui nous parviennent quotidiennement des frontières de l’Europe, nous rappellent qu’ils sont nombreux ceux qui attendent d’être tout simplement accueillis.

2 – La solidarité. Dans la lettre pastorale de notre évêque. Aimer comme le Christ, c’est laisser la place aux personnes blessées, en précarité, en fragilité, les écouter, leur donner la parole. C’est aussi dans nos communautés relever les défis de l’urgence. La solidarité.

3 – La réconciliation. Autre orientation de la lettre pastorale. Travailler à réconcilier tout ce qui est divisé, abattre les murs qui séparent… C’est une des tâches de la communauté chrétienne que de travailler à promouvoir la réconciliation, l’amour fraternel, la rencontre, le dialogue, l’amitié. Rude tâche.

4 – La miséricorde. Le 8 décembre prochain débutera une année sainte sur le thème de la miséricorde. Une année pour redécouvrir la miséricorde de Dieu, à travers peut-être le sacrement du pardon. Une année pour devenir miséricordieux comme le Père est miséricordieux. L’amour absolu.

5 – La Fraternité.  Elle  nous vient de Diaconia en 2013.  Ne l’oublions pas. Dans sa lettre notre évêque invite chacun à faire partie d’une équipe fraternelle de foi. C’est-à-dire avoir un lieu où en toute fraternité, on partage notre façon de vivre l’évangile au quotidien. Une équipe de mouvement, une communauté chrétienne locale, une rencontre de quartier pendant l’avent ou le carême, les propositions sont nombreuses. Une équipe fraternelle de foi. L’amour fraternel.

6 – L’écologie. Sous ce mot, je veux évoquer l’encyclique de François, sur la sauvegarde de notre maison commune.  Il nous faudra cette année lire et approfondir ce texte. Nous ferons des propositions. Mais le fruit qu’est l’amour doit être aussi l’amour de la création.

7 – Et enfin, la mission. L’amour, c’est la bonne nouvelle, une bonne nouvelle  dont nous devons être les témoins. C’est notre mission. Alors, ayons de l’audace, pour témoigner de l’amour dont nous sommes aimés. Car si l’amour est une exigence, il est d’abord un don à accueillir. Ayons de l’audace pour aimer comme nous sommes aimés.

 

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Commentaires
M
MERCI pour la publication du texte de l'homélie. N'ayant pu participer à la messe de rentrée, j'y trouve élan et orientation pour la vie de notre paroisse.<br /> <br /> <br /> <br /> Rappel de l'essentiel : Demeurer dans l'Amour. <br /> <br /> Témoignage d’une Église ouverte, en forme d'appel à vivre du Christ, au quotidien et dans les engagements solidaires.
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Biographie de Marcel Callo

 calogrand-6905c
Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.

Il est membre de la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère auxScouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.

Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Il se fiance officiellement le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.

La sœur de Marcel décède dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela pendant plusieurs mois sans encombres.

L’inévitable arrive, il est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 etenvoyé à la prison de Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de prière et de partage.

Deuxième arrestation pour le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre 1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid.

Après avoir perdu 40 kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945.

Il est béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

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