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Paroisse Bienheureux Marcel Callo 44
1 novembre 2015

Appelés à la sainteté

"Appelés à la Sainteté" 

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Qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux ?

La peur devant toute forme de violence ? Le sentiment d’injustice ? Le deuil, la perte d’un être cher, une séparation affective ? Une confiance trahie ? L’individualisme et le chacun pour soi ? Des désirs et des besoins insatisfaits ? Voilà un certain nombre de raison qui font que dans nos vies, nous ne pouvons pas être pleinement et durablement heureux !

Rassemblés aujourd’hui pour cette fête de la Toussaint, nous entendons, comme tous les ans cette page  importante que l’on appelle les Béatitudes et dont chacune des phrases commence par ‘Heureux’. C’est une page importante et j’aime à le redire, car c’est la première page du premier grand discours de Jésus – le sermon sur la montagne – dans le premier évangile, celui de Matthieu. La première page du premier grand discours de Jésus dans le premier évangile. On devine qu’il s’agit d’un texte fondamental. Pour trois raisons :

-        La première, c’est qu’elle nous dit quel est le désir de Dieu pour l’humanité. Ce que Dieu désire pour l’homme, c’est tout simplement son bonheur. Dieu veut que nous soyons heureux. Et pour que nous soyons heureux, Dieu désire que nous vivions dans un monde où règnent la paix et la justice, c'est-à-dire un monde qui ne soit pas soumis à la loi du plus fort. Un monde où les rapports humains puissent se faire dans la confiance, la vérité, la sincérité, la droiture – c’est ce que veut dire le cœur pur, un monde qui ne soit pas soumis au mensonge ou à la tromperie. Un monde où règnent la bonté, la générosité, c’est ce que veut dire ‘la douceur’ ! Un monde où celui qui a des raisons de pleurer trouve un cœur compatissant et consolateur. Un monde où celui qui se repend d’avoir fait la pire des bêtises trouve une oreille attentive, un cœur ouvert pour accueillir, écouter, pardonner : la miséricorde ! Voilà le monde que Dieu veut pour nous.

-        La seconde, c’est que c’est page – première page du premier grand discours de Jésus dans le première évangile, je le rappelle – est donc une page programmatique. Le Christ énonce dans cette page ce que sera sa vie, les choix qu’il fera ! Le doux, le consolateur, l’artisan de paix, l’affamé de Justice, le miséricordieux, le cœur pur… C’est lui ! Tout au long de sa vie, chaque jour, le Christ fera le choix de lutter contre toute forme de violence, d’injustice. Chacune de ses rencontres sera l’occasion pour lui de faire preuve de compassion envers les malades, les personnes handicapées, Bartimée et bien d’autres, de miséricorde envers Zachée, la femme adultère, Marie-Madeleine ou Simon-Pierre, de bonté, de générosité – envers les foules affamées… Et cette ligne de conduite, il la gardera toute sa vie. Bien sûr, cela le mènera à la croix. Nous le savons bien, lutter pour la justice, accueillir ceux qui sont rejetés, faire preuve de miséricorde envers les pécheurs publics, dénoncer l’hypocrisie et les mensonges, c’est rencontrer une forte opposition. Mais le Christ ne déviera pas de sa ligne de conduite et cette opposition aura raison de lui.

-        Alors bien sûr et c’est la troisième raison pour laquelle ce texte est important et c’est bien la raison pour laquelle on le lit toujours le premier novembre. C’est que nous avons là, non seulement ce que Dieu veut pour l’humanité, non seulement les choix du Christ tout au long de sa vie, mais aussi les repères essentiels pour la vie chrétienne. Les repères de ceux et de celles que nous fêtons aujourd’hui, les saints, ceux qui ont essayé de faire la paix ou de promouvoir la justice, ceux qui ont recherché la bonté ou la droiture, ceux qui ont fait preuve de miséricorde ou de compassion…  ceux qui ont essayé de résister à la tentation de posséder, à la tentation de la domination par la violence, à la tentation de la vengeance pour faire place au pardon et à la miséricorde, à la tentation de toute compromission, ceux qui n’ont pas hésiter à dire ce qu’ils pensent, sans souci des conséquences, fut-ce celle de leur vie. Et c’est bien à cela que nous sommes appelés, car nous sommes tous appelés à la même sainteté !

L’objectif est défini ! C’est le bonheur. Le chemin est tracé, celui du Christ. Sur ce chemin des repères : les attitudes des béatitudes. Sur ce chemin beaucoup nous ont précédés. Comme eux, il nous faut être des pauvres de cœur, c'est-à-dire de ceux qui ne cherchent pas systématiquement à combler leur manque, à satisfaire leur désir à tout prix, mais qui savent se contenter d’une vie simple et sobre. Ceux qui savent que ce qui rend heureux, c’est la chaleur de l’amitié, de la fraternité humaine rassemblée pour vivre la justice, la paix illuminée par l’espérance du monde nouveau inauguré par le Christ

Cette espérance que nous fêtons à la Toussaint transfigure dès aujourd’hui notre vie. Soyez heureux car vous n’êtes pas condamnés à souffrir. Soyez heureux car vous n’êtes pas condamnés à pleurer. Réjouissez-vous, soyez dans la joie. Dieu nous invite au bonheur. Car vivre le message des béatitudes, c’est tout simplement aimer. Tout homme, chaque homme. Aimez tout homme qui n’a pas de raison d’être heureux. Et c’est cet amour-là qui sera pour lui bonne nouvelle dès aujourd’hui. Autour de nous, tant d’hommes et de femmes souffrent pour une raison ou pour une autre. Offrons-leur un peu de chaleur, là est le chemin du bonheur. Le chemin du bonheur, c’est le chemin des Béatitudes, le chemin de tous ceux que l’on fête aujourd’hui, tous les saints.

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"Les fleurs c'est un chemin droit qui peut nous emmener vers le paradis" nous dit Monique

Un grand merci à tous ceux et celles qui entretiennent l'église : le nettoyage chaque semaine, l'embellissement, l'entretien du linge et autres....tout ce qui fait que nous sommes "heureux" de vivre la messe ensemble.

Sans oublier l'animation, la lecture, la musique, le chant, tout ce qui aide à la prière ensemble.

 

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Biographie de Marcel Callo

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Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.

Il est membre de la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère auxScouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.

Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Il se fiance officiellement le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.

La sœur de Marcel décède dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela pendant plusieurs mois sans encombres.

L’inévitable arrive, il est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 etenvoyé à la prison de Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de prière et de partage.

Deuxième arrestation pour le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre 1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid.

Après avoir perdu 40 kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945.

Il est béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

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