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Paroisse Bienheureux Marcel Callo 44
29 mars 2016

Homélie Pâques 2016

Pâques, une grande fête pour nous chrétiens. C’est même la fête la plus importante de l’année liturgique. C’est là, en cette nuit, que s’enracine, que prend racine toute la foi chrétienne. Cette foi que nous serons invités  à renouveler tout à l’heure à la suite des baptisés de cette nuit pascale. Pâques, c’est une fête, une grande fête et particulièrement pour vous qui allez être baptisés tout à l’heure. Inès, Jennifer, Stéphane.

Oui, Pâques, c’est une fête. La fête de la vie. Parce que notre Dieu est le Dieu de la vie, le Dieu de la liberté, le Dieu de la nouveauté. Tout cela respire dans ces récits de la Genèse, de l’Exode, ce passage d’Ezéchiel et ce récit évangélique des femmes au tombeau.

Fête de la vie : « pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ! » C’est la vie du premier jour de la création qui nait et renait sans cesse.

Fête de la liberté : la mort n’a pas retenu dans ses bras le crucifié. C’est la liberté retrouvée du peuple hébreu à la sortie d’Egypte.

Fête du renouveau : « le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore » : nouvelle semaine, nouveau jour. C’est le cœur nouveau, l’Esprit nouveau promis par Ezéchiel

Oui, Pâques, c’est tout cela ! La fête de la vie, de la liberté, du renouveau !

Oui, mais voilà cette semaine, des tragiques évènements sont venus ensanglanter Bruxelles et le cœur de l’Europe. 4 mois tout juste après les attentats de Paris. Ces évènements nous touchent, car ils ont lieu chez nous dans des lieux qu’il nous arrive de fréquenter. Mais n’oublions pas qu’ils sont quasiment quotidiens dans certaines régions d’Afrique ou du Moyen-Orient. Alors, une fois encore, il nous semble que c’est la mort qui gagne, il nous semble que c’est l’oppression obscurantiste qui atteint nos libertés, ce sont les vieux conflits moyenâgeux qui resurgissent en utilisant des pseudos motivations religieuses.

Alors, comment et pourquoi fêter Pâques aujourd’hui ?

Fêter Pâques, c’est croire que les forces destructrices du vivre ensemble, de la coexistence, de la tolérance, de la compréhension mutuelle, n’auront jamais le dernier mot

Fêter Pâques, c’est espérer, contre toute espérance, que le mal sera vaincu, que la vie finit toujours par l’emporter.

Fêter Pâques, c’est faire mémoire que Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Et en conséquence, il nous faut aimer ce monde blessé, meurtri, ensanglanté. Ce monde que Dieu aime tellement. Il l’a créé. Et pour lui, il a tout donné.

Inès, Jennifer, Stéphane, tout à l’heure vous aller être baptisés au cœur de cette veillée pascale. Avec vous nous allons professer notre foi. Avec vous, nous fêtons Pâques au milieu de la nuit, ensemble nous affirmons que notre foi, notre espérance et notre amour seront les lumières qui brillent dans la nuit des hommes d’aujourd’hui. Amen.

La veillée pascale en photos, voir l'album

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Biographie de Marcel Callo

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Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.

Il est membre de la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère auxScouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.

Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Il se fiance officiellement le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.

La sœur de Marcel décède dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela pendant plusieurs mois sans encombres.

L’inévitable arrive, il est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 etenvoyé à la prison de Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de prière et de partage.

Deuxième arrestation pour le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre 1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid.

Après avoir perdu 40 kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945.

Il est béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

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